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10 février 2006

Castelbajac au musée

Sa famille ne voyait pas d’un bon oeil son esprit créatif. C’est bien « à la pointe du stylo » que Jean-Charles de Castelbajac a gagné ses lettres de noblesse dans la mode.
La journaliste à l’éternel bibi, Anna Piaggi, qualifie le créateur « d’acrobate des mots ». Et c’est vrai qu’il y a beaucoup à lire et à voir sur ses vêtements. Salopette Snoopy (1979) ou robe Pokémon (AH 99/00), il se délecte dans la culture « cartoon », alors qu’enfant, il n’avait pas droit aux bandes dessinées. D’ailleurs l’enfance est une influence récurrente pour le styliste, à qui l’on doit notamment un manteau fait d’ours en peluche (1982-83).
Lui qui dessine des anges partout, et jusque dans les vitrines du Victoria & Albert Museum, s’est entouré d’artistes : « Je suis toute nue en dessous » écrit Ben en lettres blanches sur une robe de lin noir (PE 84) et Combas de peindre une scène de bataille au recto d’une autre (octobre 1982). Castelbajac rend aussi hommage à Warhol en imprimant son portrait sur une robe (AH 2001/02). Il tient du roi du pop art quand il coupe une robe du soir dans la toile camouflage (PE 2000) mais aussi d’Arman dans ses accumulations, comme avec la « veste Converse » (PE 93) ou la très chic « robe en carré Hermès » (Haute Couture, AH 2000/01).
« Il était royaliste, j’étais anarchiste » se souvient Malcolm Mclaren, ex-manager des Sex Pistols et ami du styliste depuis des années. Tout les opposait, l’humour a fait le lien. Que dire en effet d’un créateur de mode qui dessine un polo en serpillière (PE 76) ou un poncho gonflable (AH 76/77) ? CR

« Popaganda : The fashion and style of JC de Castelbajac » au Victoria & Albert Museum, Cromwell Road London SW7 2RL – Tél : +44 (0)20 7942 2000. Jusqu’au 1er mai 2006.

Rubrique Mode

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